Assainir les murs d'une longère : le défi anti-humidité de Sarah et Quentin
Redonner vie à une longère de campagne, c’est le défi que se sont lancés Sarah et Quentin, un couple d’autoconstructeurs passionnés par la rénovation écologique. Leur objectif : transformer cette bâtisse ancienne en un lieu sain, durable et respirant, sans trahir son charme d’origine. Avant d’envisager l’isolation en chaux-chanvre, une étape essentielle s’imposait : traiter l’humidité et le salpêtre accumulés dans les murs depuis des décennies. Un travail de fond mené avec patience, méthode et conviction.
Dans cet article, découvrez comment ils ont assaini leur longère grâce à la chaux anti-salpêtre Sanimur, puis renforcé la performance et la durabilité du mur avec du liège expansé.
Au sommaire
Au cœur de la campagne, la longère de Sarah et Quentin portait les traces du temps : murs en pierre noircis, enduits ciment étouffants et fondations gorgées d'humidité. Pourtant, derrière chaque pierre abîmée, ils ont vu le potentiel d'une maison saine et durable. Leur démarche n'était pas seulement de restaurer, mais de réapprendre à bâtir autrement, avec des matériaux naturels capables de laisser vivre le mur. C'est ainsi qu'a commencé leur projet d'assainissement, étape fondatrice de toute leur rénovation.
Le défi : traiter les murs en pierre saturés d'humidité
Comme beaucoup de bâtis anciens, la longère de Sarah et Quentin a été construite sans fondations isolées. En contact direct avec le sol, les murs agissent comme une éponge : l'eau remonte par capillarité, entraînant avec elle des sels minéraux. En s'évaporant, ces sels se cristallisent à la surface et forment le salpêtre, véritable poison pour la maçonnerie.
💬“ Le salpêtre ronge les joints, dégrade les enduits et finit par rendre la pierre friable. ”
Le couple a identifié plusieurs causes à ce désordre :
- l'absence de gouttières, favorisant l'accumulation d'eau en pied de mur,
- la présence d'enduits ciment, qui bloquaient l'humidité au lieu de la laisser s'échapper,
- une ancienne dalle béton, accentuant les remontées d'eau dans les parois.
Avant de penser confort et esthétique, il fallait donc rendre ces murs sains, secs et respirants.
La solution : la chaux anti-salpêtre Sanimur
Le choix s'est porté sur l'enduit Sanimur de Saint Astier, une chaux formulée pour bloquer les sels tout en laissant la pierre respirer. Un matériau à la fois naturel, durable et compatible avec les murs anciens.
C'est chez Matériaux Naturels que Sarah et Quentin se sont fournis, y commandant le Sanimur, mais aussi les plaques de liège expansé et la chaux-chanvre destinés aux étapes suivantes de leur rénovation.
💬“ On voulait une solution naturelle, efficace, et surtout adaptée à notre maison en pierre. ”
La mise en œuvre : une méthode exigeante mais accessible
Libérer la pierre et préparer le support
Première étape : retirer tous les anciens enduits au ciment, véritables pièges à humidité. L'opération a demandé de longues journées de piquetage, mais elle a révélé l'ampleur du problème : des murs saturés d'eau, noircis par des années de condensation interne.
Les joints ont ensuite été dégarnis sur 3 cm de profondeur, afin d'assurer une bonne accroche de la chaux et un traitement en profondeur.
Contrairement aux préconisations parfois excessives des fabricants (jusqu'à 1 mètre au-dessus de la zone humide), le couple a choisi de remonter 20 à 30 cm au-dessus du marnage, un compromis validé par plusieurs artisans maçons.
Nettoyage et humidification
Une fois les murs dégagés, un dépoussiérage minutieux a été effectué à l'aide d'un compresseur, avant d'humidifier le support pour éviter que la chaux ne sèche trop vite. Ce soin apporté à la préparation est la clé de la durabilité du traitement.
Application mécanique de la chaux en deux couches
L'enduit Sanimur a été projeté mécaniquement à l'aide d'un sablon et d'un compresseur. Cette méthode permet de couvrir de grandes surfaces tout en garantissant une bonne pénétration du produit dans les joints.
💬“ Ça fait du bruit, ça tache, mais c'est rapide, précis et facile à prendre en main. ”
La première couche a servi à remplir les creux et homogénéiser la surface, tandis qu'une seconde, trois mois plus tard, a complété le traitement pour atteindre une épaisseur d'environ 2 cm, gage d'efficacité durable.
Le bon dosage, clé de la réussite
Après plusieurs essais, Quentin a trouvé la texture idéale :
💬“ Une crème fouettée qui ne coule pas, qui s'étale parfaitement, c'est là qu'on comprend que le mélange est bon. ”
💡 Son astuce : préparer deux sacs à la fois à la bétonnière, pour un mélange plus homogène et une gestion simplifiée du dosage d'eau.
L'étape suivante : isoler en liège expansé pour préserver la respiration du mur
Une fois les murs assainis et bien secs, Sarah et Quentin ont poursuivi leur travail par la pose de plaques de liège expansé en pied de mur. Ce choix répondait à deux objectifs :
- renforcer le confort thermique de la longère tout en conservant une paroi perspirante,
- créer une barrière naturelle contre les échanges d'humidité résiduels entre le sol et le mur.
Le liège expansé s'est imposé comme la solution idéale : imputrescible, résistant à l'eau, et surtout 100 % compatible avec la chaux.
💬“ On voulait un isolant qui ne bloque pas l'humidité, pour laisser le mur continuer à respirer. Le liège, c'était le bon compromis. ”
Les plaques ont été collées directement sur le Sanimur à l'aide d'un mortier à la chaux, puis maintenues temporairement par quelques vis de calage.
Cette étape simple mais stratégique prépare la suite du chantier : la mise en œuvre d'un enduit chaux-chanvre isolant sur l'ensemble des murs.
Les leçons de ce chantier
Chaque étape a apporté son lot de découvertes, et d'erreurs formatrices :
- 👉 Toujours anticiper les ouvertures : enduire un mur avant d'y percer des fenêtres peut coûter cher en temps et en matériau.
- 👉 Respecter l'ordre des travaux : poser le liège avant la seconde couche de Sanimur aurait évité quelques galères.
💬“ L'enduit a coulé derrière les plaques et les a collées de travers… j'ai dû tout recommencer. C'est cadeau ! ”
- 👉 Ne pas négliger la préparation : le dépoussiérage, l'humidification et la patience entre deux couches sont indispensables à un assainissement durable.
Mais surtout, le couple retient la valeur de l'accompagnement humain dans ce type de projet.
💬“ Avoir un conseiller attitré qui connaît ton chantier et t'aide à éviter les erreurs, c'est un vrai plus pour les autoconstructeurs comme nous. ”
Résultat : des murs sains, protégés et prêts pour la suite
Après plusieurs mois de séchage, les murs de la longère sont désormais assainis, isolés et respirants. Grâce à l'association Sanimur + liège expansé, la base de la future isolation chaux-chanvre est saine et pérenne.
Le pari est réussi : un bâti ancien respecté, rendu habitable et durable grâce à des matériaux naturels choisis avec soin.
💬“ C'est un travail physique, mais tellement satisfaisant. On a la sensation de rendre la maison à elle-même. ”
Vous souhaitez, vous aussi, traiter durablement l'humidité dans vos murs anciens ?
Inspirez-vous de l'expérience de Sarah et Quentin, voici les produits qu'ils ont utilisé pour mener à bien ce défi :
- ➔ Chaux anti-salpêtre Sanimur : pour stopper les remontées de sels et laisser respirer les murs
- ➔ Panneaux isolants en liège expansé : imputrescible, pour l'isolation des murs sujets à l'humidité
- ➔ Chaux et enduits naturels : idéals en complément d'isolation sur murs anciens
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