Bilan COP21 à Paris. Quelles implications pour les matériaux bio-sourcés et écologiques??

l’Accord de Paris

C’est un accord universel, juste, différencié, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. Il fixe pour objectif de contenir la hausse des températures bien en deçà de 2°C, et de s’efforcer de la limiter à 1,5°C. Il appelle pour cela à une diminution des émissions de gaz à effets de serre le plus tôt possible et à la neutralité des émissions dans la deuxième moitié du siècle.

L’accord englobe tous les éléments pour faire avancer l’action climatique, notamment l'efficacité énergétique pour réduire les consommation d'énergie dans le bâtiment, et les énergies renouvelables pour soutenir l’accélération de leur développement et saisir les opportunités de croissance de ces marchés.

Quels impacts sur le secteur des bâtiments?

Les bâtiments représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre et sont exposés aux effets du changement climatique. La surface construite dans le monde va presque doubler d’ici 2050. Ils constituent donc un secteur prioritaire pour l’action. Les immenses besoins des pays en développement rendent ce sujet décisif pour l’avenir.

Aujourd’hui, le bâtiment représente 20% des émissions de gaz à effet de serre de la France. En matière de transition énergétique, la France se veut exemplaire : partout sur le territoire, particuliers, associations, collectivités locales et entreprises se mobilisent.

Une alliance mondiale a été créé pour les bâtiments et la construction. Cette initiative mondiale regroupe 22 pays (1.2 milliards d'habitants), 8 grands groupes et plus de 50 organisations du bâtiment et de la construction. Un seul objectif : augmenter la part du bâtiment écologique dans les financement internationaux, mettre en réseau les autorités publiques en charge de la construction et accompagner les projets exemplaires.

Les matériaux écologiques bio-sourcés sont ils concernés?

Implicitement oui. De part les actions prévues sur les bâtiments écologiques, la filière des matériaux bio-sourcés est un acteur primordial. Mais ce n'est pas la COP 21 et l'Accord  de Paris qui sont à l'initiative du développement de ces matériaux. En effet, en mars 2010, la filière des matériaux bio-sourcés a été identifiée, par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), comme l’une des 18 filières vertes ayant un potentiel de développement économique élevé pour l’avenir.

Depuis, 5 enjeux majeurs font l'objet d'un plan d'action depuis février 2011 :

1.    Structurer la filière :  porter au niveau national une stratégie collective et créer les instances décisionnelles et de normalisation.

2.    Industrialiser la filière : activer les moteurs de l’industrialisation que sont en particulier l’évaluation et la certification (aptitude à l’usage, performances fonctionnelles et environnementales).

3.    Professionnaliser la filière : acquérir, coordonner, transmettre et diffuser ses savoirs et savoir-faire.

4.    Intensifier l'innovation de la filière : réunir les conditions favorables à l’innovation, en s’appuyant notamment sur des connaissances scientifiques issues de programmes de R&D.

5.    Territorialiser : identifier et piloter des projets de filières structurants.

Plus récemment, la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, confirme l’intérêt de l’usage de ces matériaux pour des applications dans le secteur du bâtiment en précisant dans son article 5 que:

 « l’utilisation des matériaux bio-sourcés concourt significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles »

et qu'elle:

« est encouragée par les pouvoirs publics lors de la construction ou de la rénovation des bâtiments ».

Sources:
http://www.developpement-durable.gouv.fr/COP21-l-Accord-de-Paris-est-adopte,45809.html
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_Agenda_Solutions.pdf
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Produits-de-construction-et.html